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Réglementations

III. Protection contre les chocs électriques

GÉNÉRALITÉS

D’une manière générale la protection contre les chocs électriques est constituée :
    • d’une protection contre les contacts directs,
    • d’une protection contre les contacts indirects.

PROTECTIONS CONTRE LES CONTACTS DIRECT :

La protection contre les contacts directs est assurée par isolation des parties actives qui doivent être situées dans des armoires ou des coffrets fermés à clé.

A défaut les coffrets accessibles extérieurement doivent avoir un degré de protection IP2X.

PROTECTIONS CONTRE LES CONTACTS INDIRECT :

Les dispositions de protection contre les contacts indirects dépendent du schéma de liaison à la terre du réseau électrique : TT ou TN.

Le schéma TT est utilisé par la majorité des réseaux d’éclairage extérieur.

Le schéma TN est rarement mis en œuvre.

LIAISON À LA TERRE

Les candélabres conducteurs, quelque soit la classe des matériels qui les composent, doivent comporter une liaison à la terre interconnectée.

Cette liaison peut être réalisée par un conducteur nu en cuivre de 25mm2 fixé et interconnecté d’une manière indémontable par sertissage.

Remarque : cette liaison est obligatoire dans les zones AQ3 (zones à risque fréquent de foudroiement défini par la NF C 15-100).

La liaison à la terre peut être également réalisée en interconnectant les candélabres par un conducteur de protection isolé vert/jaune lui même raccordé à une prise de terre.

PROTECTION EN SCHÉMA TT EN FONCTION DE LA CLASSE DES CANDÉLABRES (I OU II)

Le paragraphe 411.5 de la NF C 15-100 impose qu’en schéma TT la protection contre les contacts indirects soit assurée par un ou plusieurs dispositifs différentiels.

Remarque : les valeurs maximales de la résistance de la prise de terre en fonction du courant assigné du dispositif de protection sont précisées au chapitre 5.2.2 de la norme, à titre d’exemple : pour IΔn : 500 mA, résistance maximum de la prise de terre : 100 Ohms.

Les règles de protection d’une installation d’éclairage extérieur dépendent de la classe des luminaires (I ou II).

Pour les luminaires de classe II :

Un seul dispositif différentiel résiduel (DDR) à l’origine du circuit est obligatoire.

Pour les luminaires de Classe I :

Un dispositif différentiel résiduel instantané (DDR de type N) ou un dispositif de déconnexion automatique (DDA) peut être installé sur chaque candélabre. Le DDR (N) ou le DDA doit être sélectif avec le DDR (S) de type retardé à l’origine du circuit.

Important : chaque DDA doit être impérativement associé à un sectionneur fusible ou à un disjoncteur placé en amont (guide UTE C 17-210).

Remarque : les DDA sont décrits au chapitre V de ce guide : continuité des installations d’éclairage extérieur.

COURANT DIFFÉRENTIEL RÉSIDUEL

Le courant différentiel résiduel assigné des DDR sont généralement de :
    • 500 mA ou 1A pour ceux situés en amont de l’installation,
    • 30 ou 100 mA pour ceux installés dans les candélabres.

Remarque : la norme rappelle à titre indicatif que l’appareillage électrique de chaque candélabre peut produire un courant de fuite de 3,5 mA d’où la nécessité d’adapter le nombre de luminaires sur le même circuit.

CAS DU SCHÉMA TN

Pour les schémas TN, les dispositions du paragraphe 411.4 de la norme NF C 15-100 s’appliquent.

PROTECTION COMPLÉMENTAIRE CONTRE LES CONTACTS DIRECTS DU MOBILIER URBAIN ET DES ÉDICULES DE LA VOIE PUBLIQUE.

Les mobiliers urbains, quelques soient leurs classes (I ou II), font l’objet d’une protection complémentaire contre les contacts directs. Par expérience, les mesures habituelles de protection deviennent défaillantes en cas d’usure de l’isolation, de manque d’entretien ou de vandalisme. D’autre part, la qualité de la prise de terre de ces mobiliers dépendant de la nature du terrain est souvent mauvaise.

Ces équipements doivent être protégés individuellement par un dispositif différentiel résiduel à haute sensibilité 30 mA.